Même le service minimum qui était assuré depuis le début de la grève a été interrompu hier, lundi 27 octobre.
Blaise Djouokep (Stagiaire Jade/Syfia)
Vêtus de leur tenue de couleur bleue jaune, les employés de Campost en grève depuis jeudi dernier ont déserté les bureaux hier, lundi 27 octobre. A l'agence de Bonanjo à Douala tout comme celle d'Akwa, les employés rencontrés sur ces lieux hier matin entendent revendiquer pacifiquement leurs droits "Le port de la tenue est pour reconnaître les grévistes et aussi éviter les infiltrations et les abus que des gens mal intentionnées pourraient faire à notre nom. Nous ne voulons pas faire de casses", affirme Josué Mouiche, délégué du personnel.
Cette grève commencée la semaine dernière n'avait pas pris des proportions aussi grandes. Le service minimum qui était jusque là assuré par les employés a été arrêté. Selon les employés, ce service minimum qui concernait seulement les deux premiers jours de la grève consistait à la distribution des lettres recommandées "Les lettres recommandées que nous avions à distribuer étaient celles déjà enregistrées. Actuellement, elles sont terminées et nous ne les prendrons plus" expliquent les délégués du personnel. Selon Josué Mouiche, délégué du personnel et membre du Syndicat national des employés grades et cadres des établissements financiers du Cameroun, c'est un problème de longue date.
En effet, selon lui, le gouvernement aurait remis la somme de six milliards de fcfa au ministère des Finances pour régler les dettes sociales de la Campost. Cette somme, selon lui, représentait la dette que l'entreprise avait envers son personnel. De cette somme, seulement trois milliards de francs Cfa environ a été remise à la Camtel. Cette affaire ajoute t-il date de l'époque oùTawaba, actuel président du conseil d'administration (Pca) était administrateur provisoire de cette structure. "Ce que nous voulons c'est qu'ils nous remettent notre argent. Nous ne revendiquons que notre argent", clame t-il.
Cette grève qui concerne les 270 bureaux de poste que compte le Cameroun est actuellement supervisée par les délégués de personnels et les responsables syndicaux qui n'entendent reprendre le service qu'après la prise en compte de leurs revendications. "La reconnaissance de leur statut. La revendication de leur salaire qui est inférieur au salaire de base. La prise en compte des ex employés de la caisse d'épargne postale, du complément salarial et des ex temporaires. L'établissement d'une liste du personnel, la délivrance des bulletins de paie. L'octroie des certificats de travail et des primes aux retraités", sont quelques unes des revendications des employés de la Campost.