Société : Transes au Cetic de Belabo



Le sous-prefet s'y est rendu mardi dernier pour apaiser la tension consécutive à l'événement de la veille.
Sebastian Chi Elvido à Belabo

Le phénomène de transe est devenu monnaie courante au Cetic de Belabo dans le département du Lom et Djerem à l'Est. C'est d'ailleurs l'objet de la descente sur le terrain du sous-préfet de l'arrondissement de Belabo, David Embè mardi 18 novembre 2008 à la suite des événements de la veille et dont l'élève Ebolé Koya de la classe de troisième année aide comptable est la victime. Le sous préfet était accompagné de Essouka Gomone, maire de la commune de Belabo, du commissaire spécial de la ville, du commissaire de sécurité publique, du comandant de la brigade territoriale de gendarmerie, du président de l'Ape et de quelques parents d'élèves.

Au cours de cette descente, le sous-préfet a tenu une réunion de crise avec l'administration du Cetic de Belabo ainsi que le corps enseignant. David Embè a dénoncé la pratique de sorcellerie au sein des établissements scolaires. Pour lui, l'école est républicaine, apolitique et laïque et ne saurait être un lieu des pratiques occultes qui mettent en péril le vie de toute une jeunesse, voire toute la nation. David Embè a demandé à l'administration du Cetic de remettre les élèves en confiance pour la poursuite de l'année scolaire.

Après la réunion, toute l'équipe est descendue au village Yanda situé à quelques huit kms de Belabo afin de constater l'état de santé de l'élève Ebolé Koya internée chez un tradipraticien. Selon madame Sanja née Mpessa Claudette, directrice du Cetic de Belabo " Nous l'avons trouvé couchée sur une natte à la véranda du marabout, et devant tout le monde elle a relaté la même histoire qu'elle racontait hier. Elle disait ceci : je vais trahir, je vais dire la vérité, je ne travaille plus, j'ai déjà trop travaillé depuis six jours. Libérez moi comme vous avez libéré Angèle ". Une enquête est actuellement ouverte à la brigade territoriale de gendarmerie de Belabo où la directrice et le surveillant général ont été entendus.

Au moment où nous mettons sous presse, le chef des travaux industriels du Cetic de Belabo était encore à la brigade.
C'est le 6 novembre que tout a commencé. Aux environs de huit heures, Angèle Apanibock est tombée. Elle avait mal au cœur. C'est ainsi que l'un des professeurs de l'établissement l'a conduite d'abord à l'hôpital de Belabo, puis à celui de Bertoua et finalement chez un tradipraticien à Yanda. Le lundi 17, c'était au tour d'Ebolé Koya. Dans sa transe, et selon les élèves, elle a cité les noms des enseignants dont un certain Ndimba, enseignant de la langue anglaise décédé à la rentrée 2008-2009.

mboasawa

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