Le jour du soixantième anniversaire de la déclaration universelle des droits de l'homme, c’est dans un entretien accordé au journal Le Parisien, que Bernard Kouchner a déclaré que proposer la création d'un secrétariat d'Etat aux droits de l'homme avait été une erreur de sa part, en raison de la "contradiction permanente entre les droits de l'homme et la politique étrangère d'un Etat". C’était mercredi 10 décembre 2008.
Comme les hommes peuvent sur au moins un point ressembler au vin : Alors que le jus de raisin fermenté se bonifie en vieillissant, l’humain aussi n’arrive à se révéler qu’à sa vieillesse. On déguste alors le premier avec plaisir, mais peut-on juger le second avec l’assurance de ne tomber sur d’éventuelles surprises ?
Et ce ministre français des affaires étrangères, quelle honnêteté, quelle mémoire, que de courage tout de même ! Partager la table du Roi et oser (en public) avouer que l’on a induit le souverain en erreur depuis une année et demie ! Quelques centaines d’années en arrière, cela lui aurait valu au moins la disgrâce. Pour bien moins que cela jadis, la tête roulait rapidement au pied de la guillotine.
Après avoir mentionné le droit de chacun à la vie, à la liberté et à la sûreté de sa personne, la déclaration universelle de nos droits poursuit par l’affranchissement de l’esclavage, de la torture et des châtiments dégradants, garantit l’égalité de chacun devant la loi, la protection des individus contre les immixtions dans leur vie privée, la liberté de pensée, de conscience et de religion ; Enfin, cette déclaration ouvre sur le droit à un niveau de vie suffisant pour assurer notre santé, notre bien-être et celui des nôtres. La liste est longue.
Certains des problèmes qui surgissent dans l’esprit à mesure que l’on la parcourt révèlent que nos droits ne constituent pas une question simple. Quand nous pensons tenir l’un d’eux à pleines mains, nous voyons tous les autres nous échapper, c’est normal. Bon nombre d’entre eux ne dépendent pas de notre bon vouloir. Si bien même ce serait le cas, nous n’aurions que deux bras pour enlacer cet important nombre de droits.
L’oncle ne fait donc pas pire. En se révélant simplement homme, il nous invite à nos perpétuelles contradictions. Oui, non, Peut-être, on ne saurait le dire, mais ce sera finalement l’un ou l’autre des deux premiers.
Voilà un précieux parchemin qui ne serait, à bien y regarder, q’une déclaration d’intentions et non la description de la réalité observable dans les faits ; Selon oncle Bernard, un état aussi soucieux des individus et de leurs droits que le sien, français, ne devrait s’en embarrasser, surtout dans sa politique étrangère.
Des droits ! Exclamation idéale des beaux parleurs politiques pour nous arracher des voix, alors que nul ne peut en faire cas pour signer des contrats ou pour toute autre considération comme vient de le dire le père du devoir d’ingérence, célèbre porteur de sacs de riz en Somalie et secouriste des enfants affamés du Biafra. Peut-être, arrivera t-il aussi bientôt à révéler le but réel de sa mission dans un Kosovo en pleine désintégration. Les droits de l’homme évidemment ! Et il les y a imposés.
Si cette exclamation n’appartient qu’aux politiciens, alors qui est cette fille déclarant à une chaleureuse foule Haïtienne venue l’accueillir : « Je me sens ici comme dans mon pays ». Eclats de rires. Elle parlais du Sénégal devant des noirs, et se reprenait en disant : « En fait, je me comprends ». Si malgré les apparences, la jeune Rama qui n’a jamais oublié le Sénégal de sa couleur demeure une femme politique, alors une fois de plus, elle n’en a pas encore l’hypocrite langage. Il lui faudra prendre des leçons de retournement de veste mais son patron lui en laissera t-il le temps ?
Ce patron aura beau reconnaître le remarquable travaille qu’a abattu sa collaboratrice, l’histoire retiendra qu’il a tout de même critiqué la création du poste dans son ministère. Sacré coup de nerf ! Voilà ce que cela coûte de désobéir au Roi. Quand vous refusez publiquement d’être tête de liste aux élections européennes, ses proches les premiers, vous désavouent sans ménagement pour préserver leurs titres.
Mademoiselle Yade a œuvré pour le droit des enfants victimes de violences ou encore pour les femmes violentées sexuellement, elle fait (peut-être) encore. Mais pour combien de temps ?
La perle noire du gouvernement français retiendra probablement cette leçon des vieux crocodiles : Savoir dissimuler les formes et les apparences, même sous les droits universels de l’homme. C’est ainsi que l’on finit par atteindre le but.
Droits de l’homme, parlons-en toujours, sauf peut-être au sein des gouvernements, à l’exemple d’un ministre qui s’absente au moment de recevoir le Président Libyen, se tait en Chine et demeure transparent lors de l’affaire de l’arche de Zoé. Tout cela aurait pourtant dû mettre la puce à l’oreille de l’homme de la rue. Voilà d’un trait le nord, l’est, l’ouest et surtout les pays du sud excusés. Alors, quel devoir reste t-il à l’homme politique ? Tous détruits en une seule phrase.
Jean-Claude NYOUNG