Dschang : Des millions cherchent en vain preneurs


L'argent a été octroyé comme aide aux groupes d'initiatives communes qu'on ne retrouve pas sur le terrain.

La deuxième réunion du comité départemental du suivi du budget d'investissement public dans la Menoua s'est tenue le mardi 6 janvier 2009 au centre climatique de Dschang. Malgré le fait que l'exécution des projets a été de 99% dans le département au cours l'exercice 2008, les travaux ont connu comme à l'accoutumée des débats houleux. Il en est ainsi désormais depuis que le Dr. Bernard Momo, maire de la commune de Dschang préside aux destinées de ce comité de suivi. Animé par le vif désir de voir l'argent public affecté pour les investissements dans la Menoua, servir effectivement à ce dessein, celui-ci pousse l'examen et l'analyse des réalisations jusqu'au fond.

Une fois de plus, ce sont les chefs d'établissements scolaires qui ont été au devant de la scène au cours de cette réunion d'évaluation. Avec leur plainte habituelle. Celle de ne pas se voir assez associés et impliqués dans le processus d'attribution et de réalisation des projets exécutés au sein même de leur établissement scolaire. L'ambiguïté ici c'est que ces chefs d'établissements sont également les chefs de ces marchés passés parfois de gré à gré, surtout quand ils sont de montant modeste. On n'a donc pas compris comment dans ces cas ils pouvaient se plaindre que la réception des ouvrages selon eux mal réalisés, ait été faite sans leur approbation. Certains ont parlé de pressions venues d'en haut. Le maire Momo, président de la commission départementale du suivi des investissements, a promis de veiller dans l'avenir à écarter toutes ces pressions ou ce qui est supposé comme telles, en clarifiant toutes les situations.

Un autre point qui a retenu fortement l'attention des participants à cette réunion d'évaluation du Bip 2008 dans la Menoua, a été surtout ces millions octroyés par le ministère de l'agriculture et du développement rural, qui n'avaient pas retrouvés leurs bénéficiaires. En effet, des dizaines de millions ont été offerts aux groupes d'initiatives communes du département. Le problème c'est qu'on n'arrivait pas à retrouver sur le terrain tous ces bénéficiaires. Curieusement, ces introuvables étaient ceux qui avaient reçu les plus gros montants, à l'instar de ce Gic dénommé Club Maem, et cet autre dénommé Ashou Tellatih qu'on avait recherchés en vain sur le terrain pour leur remettre leurs 3 millions de francs. Ceci fait craindre tel que l'a relevé le comité, que l'attribution de ces crédits aux Gic ne se ferait pas toujours selon les critères fiables. D'où la recommandation déjà faite lors de la première réunion en octobre 2008, au délégué départemental de l'agriculture et du développement rural de la Menoua, de veiller à ne sélectionner parmi ces bénéficiaires non seulement les Gic qui existent effectivement, mais qui sont actifs sur le terrain du développement.

Renvoi dans l'affaire Djomo Pokam
Le tribunal de grande instance du Mfoundi qui siégeait hier à Yaoundé n'a pas pu poursuivre l'audition des témoins dans l'affaire du meurtre de Narcisse Djomo Pokam.
Le tribunal étant incomplet en raison de l'absence d'un juge, le tribunal a reporté la suite des débats au 28 janvier prochain. Hier, c'est Chrétien Talelo qui aurait dû comparaître devant le tribunal, dans le box des témoins.
Il devait succéder à Roland Muntzer, le directeur général de l'hôtel Hilton où le défunt Djomo Pokam avait été défenestré après avoir été visiblement violenté, en plein jour, le 21 août 2006. Depuis lors, le procès des sept accusés de meurtre et de complicité de meurtre était attendu. Entamé à la fin de l'année dernière, le procès avait notamment été marqué le 23 décembre dernier, comme le rapporte notre confrère Le Jour par le témoignage de M. Muntzer qui avait indiqué que pendant près d'une demi-heure après la chute du corps il avait appelé en vain le responsable de la sécurité de l'hôtel Pierre Arnold Eboubidja.

François Temkeng Chekou


mboasawa

3713 Blog des postes

commentaires