L'une des jeunes filles a perdu son enfant au cours de la bagarre.
Parmi les tous derniers exploits à Dschang de la police conduite par le commissaire principal Yaya Adji, la mise hors d'état de nuire d'un redoutable gang qui semait la terreur dans la ville universitaire. Des dizaines de malfrats tombés dans la nasse, un certain Takoudjeu Léopold, chauffeur côté cour, et receleur côté jardin. Même en prison, ce Takoudjeu Léopold a continué à faire du mal et des dégâts, causant même la mort, du moins indirectement.
En effet, après son internement en prison, une bagarre s'est déclenchée en son nom entre deux jeunes filles.
Bagarre au cours de laquelle l'une des filles, la nommée Ananfack Eveline Flavie, a perdu le bébé qu'elle portait dans le ventre. L'auteur de cet acte, Azantsa Nanda Odette, est une fille presque du même âge qu'elle, c'est-à-dire 26 ans. Ce qui les unissait outre le fait d'être originaire du même village à Bafou, c'est qu'elles partageaient le même homme, ce suspect aujourd'hui en prison. Nanda vivait maritalement sous le même toit que lui, tandis que Ananfack était la femme du dehors. Le malheur a voulu que les deux filles qui se connaissaient et connaissaient très bien leur statut respectif, se croisent au hasard à un carrefour. La dispute s'est engagée entre elles pour savoir qui devait s'occuper le plus de leur amant dans sa peine. Dispute qui a dégénéré donc en cette bagarre sanglante.
Aujourd'hui, Odette a retrouvé son Takoudjeu en prison, puisqu'elle a été inculpée pour coups, blessures et violences sur femme enceinte. Embarrassé, ce dernier essaie autant qu'il peut d'arranger même privé de liberté, le problème entre ses deux amoureuses. Il joue justement sur la fibre amoureuse en écrivant depuis sa prison des lettres enflammées à celle restée dehors pour qu'elle désiste et retire sa plainte contre l'autre fille. Il lui promet à sa libération, mariage et autres merveilles. Pour le moment, quoique toujours très attachée à l'homme qu'elle va visiter tous les jours en prison, elle demeure insensible à ses appels à la clémence, continuant de pleurer son bébé perdu dans la bagarre à cause de lui.
François Temkeng Chekou
mboasawa
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