Les ambassadeurs des Etats-Unis, de Grande Bretagne et du Canada absents.
" Je jure de bien et fidèlement remplir mes fonctions, de les exercer en toute impartialité dans le respect de la constitution et des lois en vigueur, de ne prendre aucune position publique, de ne donner aucune consultation sur les questions relevant de la compétence de Elections Cameroon ". C'est par ces mots que les douze membres du conseil électoral de Elections Cameroon (Elecam) ont prêté serment hier devant les membres de la Cour suprême, siégeant comme Conseil constitutionnel à Yaoundé.
L'exercice n'aura pas été simple pour tous. Samuel Fonkam Azu'u, le président du Conseil électoral et Elie Mbonda, ont du reprendre l'exercice à la demande du président de la Cour suprême, Alexis Dipanda Mouelle. Le premier pour s'être précipité et avoir omis de rappeler son nom, le second pour avoir hésité dans la prononciation des termes au moment de sa prononciation du serment. Sadou Daoudou, née Lady Bawa a quant à elle prêté son serment dans une voix à peine audible et teintée d'émotions. Alexis Dipanda Mouelle a dû lui rappeler de contenir ses émotions. Bien avant le rituel de la prestation de serment, le procureur général auprès de la Cour suprême, Martin Rissouk à Moulong, est revenu sur les conditions de nomination des membres du conseil électoral et des faits ayant suivi leur nomination. Il a ainsi expliqué la notion d'incompatibilité des membres du conseil électoral. Pour Martin Rissouk à Moulong, l'incompatibilité veut dire "l'impossibilité légale d'exercer plusieurs fonctions au même moment". On aura également appris du réquisitoire du procureur, que les membres du conseil électoral d'Elecam, une fois après avoir prêté serment, jouissent d'une immunité et ne sont plus passibles de poursuites judiciaires pendant la durée de tout leur mandat qui est de 4 ans. "Il ne peuvent être poursuivis que pour des actes commis dans le cadre de l'exercice de leur fonction de membre d'Elecam " a-t-il indiqué.
Dans la salle d'audience de la Cour suprême, on a noté la présence du Premier ministre, Ephraïm Inoni et d'une grande partie des membres du gouvernement, du président de l'Assemblée nationale, Cavaya Yéguié Djibril et du secrétaire général du comité central du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc), René Sadi. Du coté des partis politiques de l'opposition, seul le leader de l'Union démocratique camerounaise, Adamou Ndam Njoya a répondu présent à l'invitation de la cour suprême. Au rang des diplomates, on a noté les présences de l'Ambassadeur de France, George Serre, des ambassadeur du Nigeria et d'Afrique du Sud. Les ambassadeurs des Etats-Unis, de Grande Bretagne, du Canada et de l'union Européenne n'ont pas effectué le déplacement de la Cour suprême. De sources proches des services du protocole de la Cour suprême, ils ont pourtant bien reçu des invitations pour la cérémonie.
Innocent B. Ngoumgang