Elle a donné un spectacle samedi dernier où grâce, voix, talent et danse ont marqué les esprits.
Lorsque la chanteuse monte sur le podium peu après 22h, l'on ne sait alors pas que le spectacle commencé quelques minutes plus tôt ne va pas durer longtemps. Trente minutes en tout pour un rendez-vous attendu comme l'attestait la salle comble. Trente minutes cependant au cours desquelles on n'a pas vu le temps passer et où elle a puisé au fond d'elle-même pour gratifier les mélomanes de sa grâce, de son talent, de sa voix, de ses pas de danse, et … de sa Mispa, l'album attendu et désiré que les médias avaient programmé en boucle la semaine durant.
En ce samedi où la température descendait au fur et à mesure que la nuit avançait, Charlotte Dipanda n'a pas seulement réchauffé les cœurs. Avec le titre "Eyaya", la soirée connaîtra son apothéose. A l'invitation de l'artiste, le public comme un seul homme chante le refrain, tout en l'accompagnant des applaudissements qui ponctuent ledit refrain en ces termes : "Eyaya oo oo".
Avant "Eyaya", il y eût d'autres perles. D'entrée de jeu par exemple, elle offre un morceau, comme pour demander au public de bien s'installer. A la fin, elle se rassure que celui-ci la suit; avant de se retourner pour esquisser quelques pas de danse préalables au titre "Mbassan" (près de toi). Ce qui soulève les ovations du public. Elle marquera une pause après pour présenter son équipe composée de Julien Pest à la guitare; Eric Essama à la batterie et au chant; Jean Paul Lietcheu à la basse et les deux choristes Alima et Dorcasse. Dans la foulée, elle enchaîne avec un titre qui parle de l'"histoire d'un arbre de la forêt recherché, et dont certaines personnes ont déjà eu l'occasion de rencontrer". Un rythme à connotation bikutsi qui marque un autre temps fort de la soirée. Et puis, arrive "Alla Oné", dansé avec des pas d'embass bey. Ici, les guitares solo et basse sont totalement makossa. Un titre que charlotte a conseillé aux "filles pour envoyer un message à leurs mecs". Et puis, le très attendu "Mispa", titre phare dédié à sa grand-mère qui l'a élevée. Elle va sortir du concert par un double enchaînement des deux titres qui la révélèrent au public sous la coupe de son mentor Jeannot Hens, ancien chef d'orchestre des Sans visas de Petit pays.
A croire l'artiste Koppo, c'est une réussite : "Moi je suis en haut ce soir, parce que j'ai vu une grande et bonne chanteuse. Je pense que le Cameroun saura la soutenir, parce que nous avons là une véritable diva en puissance". Julien Pest, lui, est débordé de joie : "Moi, j'ai été très satisfait, parce que j'ai entendu dire que remplir le Palais des congrès de Yaoundé ce n'est pas chose facile. Je suis ému, j'ai plein de choses à dire, mais…". Roland Jester, directeur général de Orange Cameroun lui aussi, n'est pas en reste : "C'était un super concert, j'ai beaucoup aimé et Orange était vraiment très heureux d'être partenaire. Nous avons beaucoup de surprises pour l'inauguration du Palais des sports". Pour Sandrine venue du quartier Mendong "c'était bien, très intéressant, on ne s'est pas ennuyé quelque soit la longueur". On espère que l'inauguration tout aussi attendue que ce concert de présentation des sponsors connaîtra le même sort. Mais déjà, les mélomanes croisent les doigts en espérant que Charlotte reviendra bientôt. Histoire de refaire le coup de ce samedi où sa prestation a ébloui plus d'un.
Iliassou Kpoumié (Stagiaire)
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