
Premièrement : qu’on apprenne à créer les salles de cinéma. Nous sommes à zéro salle. Dans dix ans (il ne faut pas rêver, ça ne se fera pas avant), il nous faut des salles de cinéma et de petites salles, pas les multiplex. Pour cela, il faudra que le ministère de tutelle crée des conditions pour faciliter l’essor des salles et des facteurs d’intéressement au cinéma en général, notamment dans les milieux scolaires, avec des caravanes dans les établissements. Il y a des gamins au Cameroun qui ne savant pas à quoi ressemblent une salle de cinéma ou un grand écran. Il faut une éducation au cinéma pour donner jour à des Bassek Ba Kobhio de demain.
Deuxièmement : que la télévision soit la vitrine de nos productions locales. 40% du cinéma français est financé par la télévision. On est là dans un pays qui est supposé être libéral. Alors, comment se fait-il qu’aujourd’hui, la Crtv ne finance pas une seule seconde du cinéma camerounais ? Ils ont de l’argent pour cela. Et qui plus est, pourquoi lorsqu’on regarde cette télé, on ne voit pas de film camerounais digne de ce nom, à part quelques conneries de leurs copains, ces espèces de sketchs filmés. Je n’habite pas au Cameroun. Qu’on me dise si je me trompe. Puisque la France nous sert de référence, il se passe là-bas qu’il y a un quota d’œuvres minimales, films ou musiques à diffusés à la télévision. Il y a un jury indépendant qui choisit les œuvres, favorise la compétitivité et l’excellence. De telle sorte qu’une œuvre portée à la télévision et à l’écran a du sens.
Troisièmement, les ministères de la Culture et des Finances doivent coordonner le mécénat, en octroyant des avantages aux entreprises qui financent le cinéma. Le cinéma n’est pas un secteur économiquement rentable aux entreprises et l’Etat ne peut circonscrire l’investissement dans le cinéma tout seul. Raison pour laquelle il faut encourager les entreprises à y investir.