Enquête sur la fortune de Paul Biya en Europe

" Biens mal acquis " : Paul Biya visé par le nouveau rapport du Ccfd

Dans un document publié hier, le Comité catholique contre la faim et pour le développement s'intéresse "au patrimoine et à l'enrichissement" du chef de l'Etat

L'information est relayée depuis hier par nos confrères français du Nouvel Observateur, La Croix, Le Figaro. Dans son nouveau rapport intitulé " Bien mal acquis, à qui profite le crime ? ", le Ccfd-Terre solidaire s'intéresse entre autres, au patrimoine et à l'enrichissement du président camerounais Paul Biya. On peut ensuite y lire que " le Comité s'interroge notamment sur les nombreuses acquisitions du président, notamment celle de la " Villa Isis " sur la Côte d'Azur, qui appartiendrait à son fils, Franck Biya ". Dans la suite des informations diffusées à cette occasion, le Ccfd rappelle qu' " en mai 1997, l'Evénement du jeudi (estimait que) la fortune du président camerounais et de sa famille approche les 70 millions d'euros (soit environ 46 milliards de francs Cfa) ".

Le Comité catholique contre la faim et pour le développement rapporte également que " le Cameroun a aidé financièrement l'Osti (Ordre souverain du temple initiatique), une organisation ésotérique qui serait liée à la secte qui serait liée à la secte de l'Ordre du temple solaire ".
Le Ccfd rappelle, toujours en rapport avec le Cameroun, que " le fondateur de l'Osti, Raymond Bernard, décédé en 2006, avait affirmé en 1998 que Paul Biya était président d'honneur du Circes (qui appartient à l'Osti) ". L'organisation catholique rappelle à cet effet que " le président camerounais se serait montré généreux, offrant 5,6 millions de ff (soit 560 millions de Fcfa) le 2 mars 1990, puis 11,2 millions de ff (plus d'un milliard de francs Cfa) de 1992 à 1998 ", des fonds envoyé " via la Société nationale des hydrocarbures (Snh) du Cameroun ". Outre ce qu'ils appellent " ces cadeaux ", le Ccfd indique que le président Paul Biya a accordé à Raymond Bernard " un prêt sans intérêt d'un montant de 40 millions de ff (soit 4 milliards de francs Cfa) pour l'achat d'un appartement dans le XVIème arrondissement ".

Pour expliquer la provenance de la plupart des ressources utilisées, le Ccfd estime que les sources "d'enrichissement familial sont multiples", surtout au niveau de l'Etat, non sans relever que " selon un arrangement extrêmement commode, la loi de finances autorisait le président jusqu'en 1994, en cas de besoin, à prélever et à affecter par décret à un compte spécial hors budget tout ou partie des résultats bénéficiaires des entreprises d'État ".
Le Comité catholique contre la faim et pour le développement est une association de droit français créée en 1961. Elle a reçu mandat de la Conférence des évêques de France afin de mobiliser la solidarité des chrétiens, au profit de l'accomplissement de deux missions à savoir en France, sensibiliser l'opinion publique à la situation des pays pauvres, et soutenir des projets de développement humain dans les pays en développement du Sud et de l'Est. Elle s'est illustrée en 2007 par un rapport sur l'enrichissement illicite de cinq chefs d'Etats du continent. Rapport ayant abouti à l'ouverture à Paris en France de procédures judiciaires contre le défunt président gabonais Omar bongo Ondimba, ses homologues congolais Denis Sassou Nguesso et Théodoro Obiang Nguema Mbasogo de Guinée Equatoriale.

Jean Francis Belibi


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