Nuisances sonores : 8 bars et 4 snacks fermés à la Rue de la joie


Les responsables de ces débits de boisson du quartier Deido à Douala demandent une dérogation spéciale pour les fêtes de fin d’année.

L’opération qui a commencé depuis le samedi 11 octobre dernier ne fait pas que des heureux. «Ce jour là, nous avons été surpris par l’arrivée de la police aux environs de 1 heure du matin alors que nous célébrions la victoire des Lions indomptables du Cameroun sur les Eperviers du Togo. La deuxième série de fermeture est survenue dimanche dernier 17 octobre 2009 aux environs de 5 heures du matin par les éléments de la brigade de recherche du port et celle de Deido», relate Hervé Nana, président du Syndicat national des exploitants des débits de boisson. C’est au total 8 bars, 4 snacks sur lesquels des scellés ont été posés pendant ces week-ends. Cette série de fermeture intervient, à en croire les autorités, suite aux plaintes des riverains qui se disent exposés aux nuisances sonores que produisent ces établissements.

Pour ces riverains, à l’instar de Emmanuel Lobe, «c’est une très bonne initiative. Car en plus des bruits que produisent ces bars pendant toute la nuit, ce sont aussi des réseaux de bagarre, de vol et de prostitution, même en plein jour». Sur instruction du sous-préfet de Douala Ier, ces débits de boisson sont fermés pour une durée d’un mois au minimum. Et deux mois pour les récidivistes. On se souvient que ces bars des rues dites de la joie de la ville de Douala avaient déjà été fermés en décembre 2008 par le préfet du Wouri. Les raisons évoquées étaient l’insécurité, trafic de drogue, proxénétisme et nuisance sonore. Les responsables de ces débits de boisson qui, déjà habitués de ces descentes, se plaignent de la méthode employée par la police lors de ces fermetures.

«Dès leur arrivée, les policiers n’hésitent pas à user de la violence. Ils intiment l’ordre aux clients de sortir. Toutes les lumières doivent être éteintes. Ce n’est qu’après avoir vidé la salle qu’ils demandent au responsable de présenter sa licence d’exploitation», se plaignent les responsables des débits de boisson. Une situation qui embarrasse aussi bien les exploitants que les clients au regard des débordements que cela entraîne. Surtout qu’au moment de la fermeture de ces bars une seule raison est évoquée : «non respect de la réglementation en vigueur». Afin d’éviter ces désagréments pendant la période de fêtes de fin d’année qui s’annonce, des mesures ont été prises par le syndicat.

Ainsi, le 20 septembre dernier, deux correspondances ont été faites : Une première au ministère des Finances pour lui présenter les enjeux de cette période de fêtes de fin f’année. «Car c’est pour nous le moment de faire le recouvrement de nos taxes et préparer la nouvelle année budgétaire», explique Hervé Nana. La deuxième lettre a été envoyée au ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation «afin qu’il fasse une dérogation spéciale pour les rues dites de la joie au Cameroun». Pour le président u syndicat, il faut harmoniser ces rues dites de la joie dans un système de sécurité.

Blaise Djouokep (Stagiaire)


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