La prêtrise en quête d’identité à Yaoundé

Le thème central de ses assises qui s’achève le 17 avril prochain est : « la mission du prêtre dans l’Eglise et dans le monde d’aujourd’hui ». Pour Mgr Victor Tonye Bakot, président de la Conférence épiscopale nationale du Cameroun (CENC), son actualité n’est plus à démontrer dans la mesure où « à l’aube du 3e millénaire, les évêques du Cameroun, entourés de leurs prêtres et de fidèles laïcs, s’interrogent sur l’identité et la mission du prêtre aujourd’hui ». Dans un contexte marqué à l’échelle mondiale par les attaques dont est victime le Pape Benoît XVI. Situation relevée à l’ouverture officielle des travaux hier mercredi 14 avril 2010, par Mgr Luigi Roberto Cona, chargé d’affaires à la Nonciature apostolique de Yaoundé. Malheureusement, regrette-t-il, « au cours de ces derniers mois, nous avons assisté à une distillation continue de nouvelles qui, au lieu de nous aider à approfondir les aspects spécifiques du ministère ordonné, ont pour but caché de ternir la grandeur du célibat sacerdotale catholique, en méditant les péchés graves malencontreusement commis par quelques confrères ».

Si apparemment le Cameroun n’a pas été touché par cette tourmente, il n’en demeure pas moins que les Camerounais ont été informés à travers les médias étrangers « qui ont fait des matraquages sur ce sujet ». D’où cette précision de Mgr Luigi qui tient à dénoncer cette « tentative d’attaquer l’institution même de la prêtrise catholique et spécifiquement le « célibat sacerdotal ». Il suffit de regarder certains articles publiés par certains journaux en Occident ; le célibat y a été présenté comme une loi injuste et inhumaine de l’Eglise, ou comme « une loi contre nature ». Afin d’ « éviter de laisser se développer des confusions suites à ces polémiques, ou que des doutes s’insinuent à travers une interprétation tendancieuse des faits », le prélat recommande de se « laisser guider par les mots mêmes que le saint-père nous a adressés à travers les enseignements faits au cours des diverses célébrations de cette année sacerdotale qui se clôture ».

La CENC dans la mouvance du Cinquantenaire

Revenant aux préoccupations de cette 35e assemblée plénière, Mgr Luigi rappelle que l’année sacerdotale a été proclamée par le souverain pontife à l’occasion du 150e anniversaire de la mort (Dies Natalis) du Saint Curé d’Ars, non seulement pour mettre en évidence la grandeur et l’importance du ministère ordonné dans la vie et dans la mission de l’Eglise, mais aussi, en vue d’aider les prêtres à grandir dans l’intimité avec Christ pour se configurer de mieux en mieux au cœur transpercé de leur Seigneur Jésus Christ. Mgr Tonye Bakot va plus loin en présentant le prêtre comme « un autre Christ, un alter Christus ». Par conséquent, souligne-t-il, « tout ce qu’il dit et fait doit rappeler son identité propre : simple et pauvre comme le Christ, homme de prière et ouvert à tous pour leur annoncer la bonne nouvelle ».

Cette ouverture officielle était précédée de travaux en commissions épiscopales. En perspective, la CENC annonce la célébration des 50 ans d’indépendance et de la Réunification du Cameroun avec une messe solennelle le 16 mai 2010 à Yaoundé et le 1er octobre à Buea.

focal: Crash de Katyn Une messe en mémoire des victimes

Le programme de cette journée prévoyait outre la cérémonie officielle d’ouverture, un ensemble d’autres activités au rang desquelles, la messe solennelle d’ouverture à la chapelle du Saint esprit du Mvolyé. Pendant cette partie du programme, les évêques ont particulièrement prié pour les victimes du crash aérien survenu samedi, 10 avril 2010,  à Katyn en Russie. Accident dans lequel ont péri le président polonais, Lech Kaczynski, son épouse, l’Evêque aux armées et de nombreux dignitaires civils et militaires de ce pays. C’était en présence du cardinal Christian Tumi, du Consul de Pologne au Cameroun, Mme Minoslwa Etoga, des ressortissants de cette communauté au Cameroun et d’autres camerounais (ministres de la République et simple citoyens) venus apporter leur sympathie à cette communauté durement éprouvée. Une attention appréciée à sa juste valeur par Mme le consul. « Nous sommes très reconnaissant à la Conférence épiscopale qui nous soutient par la prière dans ces dures moments », remercie-t-elle au nom de sa communauté avant d’annoncer son prochain voyage vers son pays dimanche 18 avril 2010 afin de prendre part aux obsèques.




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