Politique. Le commandant Kissamba demande également le retour à la limitation du mandat présidentiel.

Dans un appel lancé le 30 mai 2011, Ngouo Woungly-Massaga, aussi connu sous le pseudonyme de commandant Kissamba, demande à Paul Biya de « démissionner ».

Il affirme qu’il faut « chasser le dictateur épuisé par quasi-trente ans de pouvoir personnel, poussé à s’accrocher à son fauteuil par une meute de courtisans corrompus ». Celui qui se présente comme le vétéran de l’Upc et le dernier survivant des leaders de la lutte pour la réunification et l’indépendance du Cameroun, profite de cet appel pour annoncer la création dans les jours à venir, de la Section Kamerounaise du Mouvement démocratique africain (SK/Mda). Il justifie cet acte par le fait que l’Upc, en son état actuel, est « impropre à toute action conséquente pour le changement ».

La SK/Mda « se battra sans recours à la violence » pour « l’organisation des élections par une vraie commission électorale, des élections à deux tours et la limitation du mandat présidentiel à un quinquennat renouvelable une seule fois », dit Woungly-Massaga. En 2008 déjà, le Cmdt Kissamba annonçait son intention d’être candidat à l’élection présidentielle de cette année. Il se proposait de mettre sur pied une « alliance pour l’alternance par la voie démocratique ». Mais à présent, il demande aux camerounais de « coupler le boycott de l’élection présidentielle de 2011, avec une stratégie de mobilisation du peuple pour chasser le dictateur ».
Le cmdt Kissamba est bien connu, aussi bien au plan national qu’international, pour ses prises de positions politiques. Depuis le 12 février 1961 par exemple, il est interdit de séjour sur le territoire français pour avoir mené une manifestation de protestation des étudiants africains sur les Champs Elysées, à la suite du décès de Patrice Lumumba.

Anne Mireille Nzouankeu