Les habitants de la ville d’Ebolowa éprouvent d’énormes difficultés à s’informer par voie de presse écrite. Depuis novembre 2011, en effet, deux kiosques de la ville ont fermé boutique et l’unique kiosque à journaux encore en activité menace à son tour de mettre la clef sous le paillasson. 

Selon Olive Tinda, gérante de ce kiosque, « à Ebolowa, les gens se contentent de regarder les titres sans acheter les journaux. Il nous arrive de renvoyer plus de la moitié des journaux reçus à Yaoundé ». Une réaction que réfute André Pascal Noukuimi, opérateur économique dans la ville, qui déplore le fait que « les journaux arrivent dans la ville avec un retard parfois d’un jour à Ebolowa, ce qui décourage les lecteurs». 

 

Le commerçant suggère que l’unique solution à ce problème reste l’ouverture d’une agence Messapresse  à Ebolowa, car les kiosques de la ville ont, pour la plupart, cessé de fonctionner à cause de leurs problèmes de sous-traitance avec les kiosques de Yaoundé. D’après la tenancière de l’unique kiosque restant, « l’on reçoit au quotidien deux à trois exemplaires des quotidiens privés Le Jour, Mutations, La Nouvelle Expression, Le Messager et L’Actu. Vingt exemplaires du quotidien gouvernemental et quelques hebdos. Et il arrive régulièrement que la moitié de ces titres soit renvoyée à Yaoundé », regrette la vendeuse.