“ J’ai beaucoup apprécié la vidéo et la chanson Souffrance. Le son est excellent, le rap est nickel, tu as une très belle voix, la production est très réussie…Ça va marcher, j’en suis sûr ”, affirme Namor, chanteuse marseillaise. Le nouvel album de Yette Horty fait sensation sur le site musical Myspace. Site où elle a soumis à la critique mondiale trois de ses titres sur les huit que compte son premier album, parmi lesquels deux remix. Le titre “ Jalousie ” qui porte l’album, est un makossa pur, chanté en français. “ J’en ai souffert et je dis à ceux qui cultivent ce défaut qu’il ne sert à rien ”, avoue Yette Horty. Le titre “ L’homme ” est une chanson en bassa, sa langue maternelle. C’est un mélange de l’assiko et du bollywood. Elle évoque la complexité de la nature humaine et de la facilité avec laquelle l’homme a tendance à dénigrer ses semblables. Et “ Souffrance ”, l’une des chansons les plus appréciées de cet album, est un savant mélange enivrant de rap et mélodie sud-africaine. “ J’ai bien aimé le côté rap et je trouve que c’est bien chanté surtout tu y es allée en ta langue maternelle ”, souligne Nathan, créateur de mode sur la place parisienne.
Yette Horty traduit dans toutes ses chansons, les évènements qui ont marqué positivement ou négativement sa vie. Mais alors avec beaucoup d’optimisme. “ Je n’ai jamais imaginé que j’aurais une inspiration. J’ai parlé de ma vie et de mon enfance. De ce dont j’ai été victime. C’est ce qui en fait mes thèmes ”, confie-t-elle.
Autodidacte
Dans le même album on retrouve aussi des chansons faites du kwaïto, de la pop, du hip-hop, du coupé-décalé et de la rumba congolaise. De manière générale, Yette Horty a choisi de ne pas se cantonner dans les rythmes locaux qui ont bercé son enfance. Elle s’est ouverte aux autres influences musicales, non seulement africaines mais mondiales. “ Pour éviter de faire comme tout le monde, elle a fait dans le métissage des rythmes camerounais et du monde pour apporter quelque chose de nouveau ”, dira son manager et mari français. Lui-même grand connaisseur de musique et à ses heures perdues, Dj amateur.
Pour obtenir ce métissage qui lui ouvre le marché international, Yette Horty s’est appuyée sur des musiciens sérieux. Elle peut se croire sur la bonne voie, car, les avis favorables viennent de musiciens de renommée internationale pour lui proposer des featuring dans son prochain album. A l’instar de Racine, Princesse Erika et Erik Aliana. “ Nous serions ravis de collaborer avec toi et de te croiser à un de nos concerts ou l'inverse ”, dit Siroko du groupe international “ La Rime métisse ”
Lorsqu’on sait qu’il y a encore un an, cette autodidacte ne s’imaginait pas devenir chanteuse, il y a lieu d’admirer cette entrée précoce, mais très réussie dans le monde artistique. Celle qui n’a pas appris à chanter, ni au cabaret, ni en académie, a toujours été animée par l’ambition de s’élever et de réussir sa vie. “ Cette année, j'ai pu concrétiser mon rêve : réaliser un Cd et mon premier clip ”, se réjouit-elle. Seule la détermination de faire comme sinon mieux que Beyonce, Annie Anzouer, Grâce Decca, Petit pays et les Bantou Pô-si, l’a dopée. “ Je n’ai jamais fait de cabaret, j’ai chanté dans mes toilettes, mon cabaret a été mon salon, mais il y a une chose qui est en moi, c’est que j’aime danser ”, lance-t-elle.
Issue d’une famille modeste, Ngo Yette Hortense, de son vrai nom, 27 ans, s’est véritablement lancée dans la musique à la mort de son père. Elle entendait ainsi traduire en chansons le monde d’où elle vient et la transfiguration vécue vit actuellement, faite de bonheur. “ Je ne sais pas ce que je serais sans la musique ”, conclut-elle.
mboasawa
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