Eriko: «Je suis en possession de mes capacités physiques»

ITW

Vous avez livré une série de spectacles à Douala et à Yaoundé. Quelles leçons peut-on en tirer ?
Je suis heureux d’être au pays et c’est ça l’essentiel. La manière chaleureuse avec laquelle j’ai été reçue m’a comblée. Le spectacle de Douala a été formidable dans une salle archicomble. A Yaoundé, c’était la première fois pour moi de prester au palais polyvalent des sports que j’ai découvert à l’occasion. J’ai confirmé que ce bijou architectural était l’une des plus grandes infrastructures de nature à accueillir des spectacles au Cameroun. C’était formidable. J’ai vu plein de gens à l’intérieur comme à l’extérieur de la salle. J’étais ému.

Que répondez-vous à ceux qui disent qu’Eriko n’était pas encore au top ?

De toutes les façons, ils ne me connaissent pas. Ils ne savent pas que je suis un garçon qui a un caractère très dur. Je suis un homme qui sait ce qu’il veut, avec une très grande force de caractère. Je ne suis pas un petit garçon.

Est-ce que Eriko continue sa rééducation ?

De toutes les façons, j’ai un seul rendez-vous à honorer pour ma vue en France. Tout simplement. Je ne prends plus de médicaments.

Eriko est-il au mieux de sa forme physique?

Est-ce que j’ai l’air de quelqu’un qui est malade ? (Rires, Ndlr). Vous ne pouvez pas le dire. Je suis en possession de mes capacités physiques. Progressivement je retrouve ma forme. Dieu m’a beaucoup aimé et il a mis en moi la foi.

Vous revenez au Cameroun avec un single intitulé «Je sors de loin». Pouvez-vous nous expliquer ce titre?

La première grande explication est que je sors vraiment de loin. Tous les Camerounais ont appris de près ou de loin ce que j’ai vécu. J’ai eu plus de chance que mon frère Benoît Esso qui était dans la voiture avec moi et en est mort.

« Aïcha» est un makossa à la façon Eriko. On constate que beaucoup de vos collègues chantent également Aïcha. Est-ce la même personne?

Ce n’est pas la même personne. En fait, il s’agit d’Aïchetou Angèle Kone. Une Bamoun que j’ai aimée à un certain moment donné de ma vie. Lorsque nous vivions ensemble, j’ai composé cette chanson pour elle. J’appelais cette dame au grand cœur Aicha. Actuellement, cette relation n’existe plus et beaucoup de gens, amies et connaissances continuent de l’appeler Aïcha.

Que retenir de « Inondé d’amour », l’autre titre?

C’est une histoire d’amour entre deux personnes. Une femme que tu aimes, tu lui donnes tout ton amour et tu ne reçois pas assez en retour. Je dois dire ici que ce single est un prélude au nouvel album qui atterrit dans les bacs avant la fin de l’année. Il sera riche de six titres. Y compris les deux du single qui sont les chansons les plus courtes. Le single a été produit par mon frère aîné Francis Dallé.

Le divorce est-il consommé entre Aladji Touré, lui qui a été le producteur de « Njombos» et Eriko ?

Je n’ai aucun problème avec Aladji Touré. C’est un aîné du quartier Bonadibong où j’ai grandi avec son frère Apollo Touré. Aladji Touré a d’ailleurs apporté sa touche personnelle dans le titre Aïcha. C’est dire que nos relations sont restées intactes.

Eriko, avec du recul a-t-il tiré les leçons de l’accident qui a failli lui coûter la vie ?

La vie est très précieuse. Il ne faut pas s’amuser avec cette vie que Dieu nous donne gracieusement. Quand on a la chance de rouler carrosse, je pense qu’il faut y aller avec modération. A l’époque, je venais de faire un concert à l’Ouest, on ne s’était pas reposé suffisamment. Je crois qu’on n’avait même pas mangé avant de prendre la route pour Yaoundé où à quelques mètres de la ville l’irréparable s’est malheureusement produit. Je dis, il faut prendre la vie très au sérieux.

Où ont été composées les chansons ? En France ou au Cameroun ?

J’ai fait toutes ces chansons avant l’accident. C’est-à-dire au Cameroun, mon pays que j’adore. Et je voulais faire mon deuxième album avec mon frère Dallé. Le premier a porté les empreintes d’Aladji Touré.

A quand le retour définitif d’Eriko au Cameroun ?

Je préfère vivre au Cameroun. Je suis là pour apporter de la joie dans le cœur des Camerounais en particulier. Ma mère m’a mis au monde pour faire danser les gens. Je suis rentré au Cameroun qui est mon pays pour y rester. Quand les gens disent que je compte aller habiter en France, ça m’amuse tout simplement. Mais j’irai uniquement pour parachever ma rééducation.

 


mboasawa

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