Jazz Bantou :Calvin Yug partage avec le public

L’artiste musicien camerounais, s’est produit samedi dernier au Ccf de Yaoundé.Au programme, le jazz à la manière des Bantous. Il est 20h, lorsque le public peu nombreux composé en majeur partie d’expatriés s’installe dans la salle de spectacle du Ccf.

L’artiste musicien camerounais, s’est produit samedi dernier au Ccf de Yaoundé.Au programme, le jazz à la manière des Bantous. Il est 20h, lorsque le public peu nombreux composé en majeur partie d’expatriés s’installe dans la salle de spectacle du Ccf.
Quelques minutes plus tard, Calvin Yug et son orchestre, les Bantous montent sur scène. Ils enchaînent immédiatement avec les chants. Ce n’est qu’après deux prestations qu’ils vont s’arrêter pour saluer le public et leur souhaiter la bienvenue. Le discours de salutation est tenu par Calvin et traduit en langue Bassa par son bassiste, Joly Madengue. Ce qui va susciter des éclats de rire et chahut dans la salle. A cet effet  un fan va lancer cette phrase chaque fois qu’il s’exercera dans la traduction : « traduction en langue Bantou ». Sur scène, les instruments utilisés sont un mixage du traditionnel et du moderne. Parmi lesquels, le djembè, le tam-tam, le balafon, le mvèt, le saxophone, la flûte et la batterie. Pour la soirée les artistes se sont tous parés de vêtements et bijoux traditionnels propres au Cameroun. Après les salutations, ils vont enchaîner avec le « Jazz me blase ». Les paroles sont contées par Serges Epoh, le percussionniste du groupe. « Les histoires qui se passent dans nos quartiers » est interprété par Calvin Yug. Pendant  ces différentes prestations, le public participe à l’animation de la soirée. Par moments, les spectateurs sont conviés à mimer des titres de leur choix, avant d’être repris par les instruments. En outre, sortiront les danseurs dont le plus remarquable est ce jeune garçon de plus d’une vingtaine d’années, avec ses pas de danses spéciaux. Le Jazz bantou, qui est le genre musical de la soirée est exécuté avec des danses traditionnelles du terroir. Telles que la danse des Pygmées, l’Assiko et le Bitkusi. Les thèmes des chansons dénoncent l’esclavage moderne des enfants et des pays africains malgré leur autonomie proclamée. Les mauvaises conditions de vie des hommes de la planète qui veulent juste du pain pour leurs enfants. C’est après 2h30 que le spectacle va s’achever sur l’ovation et les cries du public qui les invite  à continuer. Mais, Calvin va leur remercier non sans les inviter à prendre part  à son prochain spectacle qui se tiendra à Douala.

 

Artiste musicien et percussionniste camerounais, Calvin Yug fait dans un rythme qu’il appelle le Jazz Bantou. Une revalorisation des rythmes traditionnels africains en voies de disparitions. Il  est l’un des pionniers dans l’utilisation du Mvet, balafon, Djembe et Hudu dans le jazz et l’Afro hip. Malgré le fait que Calvin Yug n’a pas encore d’album sur le marché, il est déjà connu dans le milieu du spectacle par ses nombreuses prestations et pour avoir donné des coups de main à de nombreux label. « Ballade Bantu » est le titre phare de son premier album qui sort bientôt sur le marché.



Eliane Jeannette Nematchoua (stagiaire) 



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