Le ministère de la Culture (Mincult) vient de lancer un concours pour la création de la maquette ou de l’esquisse de deux monuments du cinquantenaire. Ce concours, organisé dans le cadre de la commémoration des 50 ans d’indépendance et de la réunification (1er octobre 2011), est exclusivement ouvert aux artistes, artisans d’art et designers camerounais vivant sur le territoire national ou à l’étranger, selon le communiqué du ministre de la Culture Ama Tutu Muna paru dans le quotidien gouvernemental de vendredi dernier. Chaque participant, seul ou en groupe, a ainsi la possibilité de présenter «au plus deux projets de monuments, en raison d’un par site». Les sites retenus ici sont Yaoundé qui abritera le monument des 50 ans de l’indépendance et la ville de Buea pour le monument du la réunification.

D’après le communiqué ministériel, les œuvres, qui doivent être «originales, inédites et présentées par leur créateur», doivent être de «type objet architectural ou sculpture» et être réalisée en «matériaux adaptés au contexte local (béton, métal ou pierre)». Si «l’œuvre peut être agrémentée de décor», reste qu’elle doit porter sur le thème retenu pour les manifestations commémoratives : «50 ans de liberté, d’unité et de croissance dans la paix». Les projets seront évalués à partir de critères suivants : l’expression artistique, la symbolique de la paix, de la liberté et de l’unité nationale ainsi que le caractère «un et indivisible du Cameroun».

Un jury présidé par le Mincult Ama Tutu Muna procèdera au classement des œuvres sur la base d’un certain nombre de critères, à savoir: L’originalité du parti pris artistique, l’intégration de l’œuvre dans son contexte et la qualité de l’image artistique. Selon le communiqué du Mincult, «pour chaque site, les trois projets les mieux classés recevront une prime». Soit 10 millions Fcfa pour le premier prix, 2 millions pour le deuxième et 1 million Fcfa pour le troisième prix. Cependant, «seul le meilleur projet par site fera l’objet d’une matérialisation concrète».
Par ailleurs, «l’œuvre primée (deviendra) propriété de l’Etat qui pourra l’exploiter à toutes fins utiles», précise le même communiqué. Dans le même ordre d’idée, un autre concours pour la création du des monuments du cinquantenaire de l’indépendance et de la réunification a été lancé par le Comité national d’organisation des cinquantenaires.

Patricia Ngo Ngouem