Discographie-Chantal Yologaza : jamais sans mon Dieu

Il y a quelques temps, les mauvaises langues laissaient croire que le décès de son mari Jonas Yologaza, ex cadre à la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC), devait l’ébranler au point de mettre un terme à sa carrière prometteuse

Il y a quelques temps, les mauvaises langues laissaient croire que le décès de son mari Jonas Yologaza, ex cadre à la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC), devait l’ébranler au point de mettre un terme à sa carrière prometteuse. D’autres sont même allés plus loin en criant sur tous les toits qu’elle se cache derrière ses faux airs de femme pasteur et de « guide du peuple de Dieu », pour mieux faire son « business ». Mais sa tempérance, son charme, son dynamisme et sa foi en Dieu ont eu raison de toutes les supputations qu’a drainée la disparition de l’élu de son cœur. La preuve, après dix ans d’hibernation ponctués de recherche et de missions pastorales, l’auteur de « Dieu m’a exaucé » signe son retour en force sur la scène discographique avec une œuvre qu’elle a baptisée «joy».

A travers le makossa, le ndombolo, le r’nb, le bikutsi et autres, Chantal Jonas Yologaza a mis les petits plats dans les grands « pour le plaisir des fans et la délivrance des victimes de mauvaises sonorités ».

Magnifique cocktail musical, Joy comporte huit titres. L’auteur confesse que ses mélodies lui sont révélées en songe pour la plupart. « Avant j’étais assisté par mon mari dans la rédaction des textes et des chansons. Mais depuis qu’il n’est plus là, le seigneur m’inspire et je tire des versets bibliques et des épreuves que je traverse au quotidien des thèmes pour mes chansons », confie t-elle. Joy, titre éponyme de cet album est un hommage au père de ces cinq enfants. « Après le décès de mon mari, mes enfants et moi sommes passés par des moments difficiles de solitude. Une fois que tous ceux qui étaient venus pour le deuil étaient repartis, la réalité commençait à nous rattraper. Je faisais le ménage et la cuisine, après avoir déposé les enfants à leurs écoles, toute seule dans la maison, je pleurais encore et encore. Puis soudain, une mélodie me traversa l’esprit, et j’ai commencé à chanter. Plus je chantais, plus les images de nos derniers moments ensemble me revenaient. C’est ainsi que cette belle chanson est née, quelques jours plus tard », raconte t-elle.

L’album, un délice

En dehors de Joy, la chanson inaugurale, l’album comporte des titres savamment arrangés tels « Kings of kings», qui met en relief la relation entre la créature et son créateur. C’est-à-dire «le Roi des rois, le seigneur des seigneurs, le Dieu des impossibilités», explique le pasteur qui ajoute qu’elle a commencé à mimer cette mélodie lorsque son mari venait d’être injustement licencié de la BEAC. Bien que n’ayant pas d’histoire appropriée comme l’affirme l’artiste, «Za’ak», le troisième titre de l’album est une berceuse. Une fusion réussie entre les balafons de la forêt bantoue et les instruments de musique classique. Sont aussi à écouter, des titres comme « donne moi », « Mone zambe » et « célébrons Christ ». Bien loin des albums religieux, «Joy» se définit donc comme un hymne au Dieu qui donne le courage et la force à l’artiste de garder la tête bien haute.

Chantal Yologaza a glané dans sa carrière d’artiste de nombreux trophées. Sans doute en juste récompense de son immense talent. Entre autre lauriers, celui de la meilleure chanson 2000, le tambour de prospérité, le trophée de l’excellence 2002, le meilleur orchestre avec Jc Musica 2002, le Duma d’or 2004, le diplôme de la Praxis sociopolitique, le Prix de l’excellence de la meilleure personnalité religieuse féminine et du Top 5 Dame Cameroun 2006, et l’Excellence awards 2008.

christian.tchapmi


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