![]() Le chanteur a assisté à la conférence de presse durant laquelle le président du Sdf appelait à un ajustement du calendrier électoral. Drapé dans son boubou aux teintes dorées, Ndinga Man s’est fâché en rencontrant l’objectif de l’appareil. "Effacez cette photo ! C’est du vol d’images." Une tentative de conciliation n’y changera rien et l’auteur des célèbres chansons revendicatrices et populaires des années 1990 a promis de ne pas rester indifférent à la publication de cette image. Pourtant, la conférence de presse que donnaient John Fru Ndi et le groupe parlementaire du Sdf, hier à la résidence yaoundéenne du président du Sdf, était ouverte au public. C’est d’ailleurs à l’hôtel Hilton que la rencontre était prévue avant d’être délocalisée, faute d’autorisation. Selon divers cadres du Sdf, la déclaration de réunion avait été faite à la sous-préfecture de Yaoundé I au lieu de Yaoundé III. Aussi les grosses légumes du parti leader de l’opposition parlementaire ne se sont-elles pas faites prier pour quitter les lieux et faire passer ailleurs leur message au sujet de la présence du député Rdpc Doh Gah Gwaniym III à l’Assemblée nationale et des élections attendues. Sur cette dernière question d’ailleurs, pense un cadre du Sdf, la présence de Lapiro de Mbanga pouvait s’expliquer par l’intention du chanteur de se présenter à la députation dans le Moungo ou à la mairie de Mbanga. "Il y a quelque temps, il a déclaré sur Canal 2 dans l’émission Caravane mobile qui passait par cette ville, que les populations de la région souhaitaient le voir se présenter aux élections", indique un militant. Mais selon un autre camarade de Fru Ndi, c’est pour répondre à une invitation du député Sdf du Haut-Nkam, Pierre Kwemo, que l’artiste s’est rendu à cette conférence, nonobstant le différend politique qui existe entre le Sdf et lui. Au plus fort des revendications démocratiques des années 1990 animées par l’opposition, Ndinga Man avait en effet déclaré à la télévision nationale qu’il était temps d’arrêter les villes mortes. Ce qui lui avait valu de subir la colère du "peuple de l’opposition" emmené par le Sdf. Pour se présenter à une éventuelle élection sous la bannière du Sdf, Lapiro pourra-t-il mobiliser des foules pour venir à bout des fraudes électorales que John Fru Ndi a une fois de plus dénoncées ? Son soutien, a priori, ne devrait pas être refusé. John Fru Ndi, après avoir appelé le gouvernement à réajuster le calendrier électoral sur l’année civile de telle sorte que la première session de la nouvelle Assemblée nationale se tienne en mars 2008, a également sollicité le soutien de toute la société civile camerounaise et des partis de "bonne foi". Au Sdf, l’on pense qu’au regard de l’achèvement du mandat de l’Onel en mai 2007 et de l’absence de disposition légale qui permettrait une prorogation, il est temps de consulter pour nommer les membres d’Elecam et leur donner "ainsi le temps de maîtriser les lois et procédures" électorales, et éviter au Cameroun le risque d’une interruption de la paix sociale en raison de mauvaises élections. Une quiétude que Joseph Mbah-Ndam, le président du groupe parlementaire Sdf et ses camarades ont promis de faire perdre à Doh Gah Gwaniym III, le député-maire et fon de Balikumbat qui malgré sa condamnation en avril 2006 à 15 ans de prison pour le meurtre d’un militant du Sdf s’est retrouvé à l’hémicycle et au bureau de la Chambre après l’ouverture de la session de mars. |
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