Les programmes sont suspendus pour des raisons techniques et administratives.
Justin Blaise Akono
Depuis jeudi, 30 août 2007, Fm Liberté, radio émettant en modulation de fréquence (Fm) sur 91.4 dans la ville de Yaoundé et ses environs, s'est subitement tue. "Après un mois d'essai, et dans le souci de procéder au juste réaménagement de nos équipements d'une part, et aux réglages administratifs d'autre part, la direction de Fm Liberté a l'honneur de vous informer de l'arrêt momentané des programmes", explique Jean Claude Mbede, celui qui passait pour être le "directeur de publication" de cette radio. Lequel précise néanmoins que les émissions reprendront dès la fin desdits réajustements.
Or dans l'opinion, depuis l'arrêt des émissions, il s'agirait simplement d'un conflit de fréquences. Selon des sources diverses, Fm Liberté aurait en effet occupé une fréquence appartenant à l'armée nationale.
Cependant pour Eric Eva, celui qui a procédé à l'installation technique de la radio, il ne s'agit pas d'un problème de ce type. "Il s'agit d'un problème interne. Car, le formulaire prévoit des fréquences que les promoteurs sollicitent, ainsi que les fréquences déjà assignées". "On ne nous a jamais dit, au ministère de la Communication, que les fréquences faisaient problème", ajoute Jean Claude Mbede, pour qui la fréquence 91.4 les arrange parce que incrustée parmi les principales chaînes concurrentes. Toutefois, ajoute-t-il, "Libre au Mincom de nous attribuer une autre fréquence".
Pour ce dernier, les programmes, qui étaient jusqu'ici diffusés en guise d'essai ont été arrêtés pour des raisons techniques et administratives. Le studio, par exemple, n'est pas hermétiquement fermé. Ce qui crée des échos et autres effets sonores nuisants. Bref, la sonorisation s'est avérée un échec.
Fréquence
Quelques agents annoncés ou ayant commencé l'aventure avec Jean Claude Mbede ont presque tous claqué la porte. Il s'agit notamment de Marie Robert Eloundou, Alain Dénis Mbezele, Max Hamadou, Samuel Massing et Eric Eva, le responsable technique. Par ailleurs, la nouvelle équipe de journalistes composée de jeunes en fin de formation n'est manifestement pas encore apte. Conclusion, "Même si on nous délivrait une licence d'exploitation ce jour, on se serait pas prêt", soutient le chef de la chaîne. Les raisons sus évoquées semblent cependant balayées par les nouvelles en provenance du ministère de la Communication. Selon une correspondance que ce département a expédiée au promoteur de la radio, Roger Belinga, le 29 août dernier, avec pour objet "fonctionnement non autorisé de la radio Fm Liberté", le ministre Ebénézer Njoh Mouelle demande explicitement l'arrêt des émissions de cette radio "sur ladite fréquence".
Le Mincom, qui dit toujours attendre les pièces complémentaires du dossier de demande de licence, rappelle aux responsables de Fm Liberté qu'ils ne peuvent même pas émettre à titre d'essai, sous peine de sanctions. Quoiqu'il en soit, pour Jean Claude Mbede, il n'est point question de s'alarmer. Selon lui, les pièces à compléter sont constituées d'un certificat de domicile et d'une copie certifiée de la carte nationale d'identité du directeur de la radio, ainsi que du plan de localisation du site de la radio et les détails techniques du réseau de diffusion. Au quartier Elig-Essono où est située la radio, les journalistes et animateurs rongent donc leurs freins, en attendant de voir si, "un jour peut-être", les émissions de Fm Liberté, que certains traitent déjà de "radio pirate", seront de nouveau entendues sur les ondes.
mboasawa
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