Les travaux de cette bretelle qui va permettre de contourner les bouchons de l’entrée de Douala s’achèvent en fin d’année.
C’est un rêve qui se réalise. Les travaux du tronçon Nyalla-Yassa ont démarré depuis le mois dernier. La phase de terrassement est en cours. Et les différents filets d’eau devant faire l’objet des travaux spécifiques préalables occupent désormais les employés de la Chiner’s Road and Bridge Construction, l’entreprise adjudicataire de ce marché dont l’appel d’offre avait été lancé il y a six mois.
Cette réalisation rentre dans le cadre du Pid, le Projet d’infrastructures de Douala. D’après le chef dudit projet, Gaétan Mandeng, le coût de réalisations qui est d’environ 9 milliards de F va permettre à l’entreprise de livrer les travaux à la fin de cette année. Selon cette même source, les populations riveraines, détentrices ou non de titres fonciers, mais touchées par les travaux d’extension de cette voie, seront indemnisées, conformément aux vœux de la Banque mondiale. Et à l’issue de la première évaluation sur le terrain, environ 36 maisons sont concernées par le déguerpissement.
Rappelons que l’importance de cette voie n’est plus à démontrer. Tout d’abord ces travaux aussitôt achevés, il est question de rentabiliser le projet des logements sociaux mis en place dans le coin par la Société d’aménagement de Douala. Car jusqu’ici, sans doute aussi du fait de l’enclavement, les 500 logements enfouis de ce côté de la ville peinent à être absorbés. En second lieu et sans conteste le plus déterminant dans cette initiative, l’axe Nyalla-Yassa va résoudre un important problème que pose le trafic actuel pour pénétrer ou sortir de Douala. Les usagers pourront désormais s’engouffrer dans la métropole économique sans passer par les encombrements des différentes stations services qui bordent l’aéroport international de Douala. Ce d’autant plus que Yassa-Nyalla donne sur le carrefour Ndokoti à partir duquel tous les points de la ville peuvent être ralliés. Une autre solution s’offre même aux habitants des cités d’Akwa nord qui pourront aisément bifurquer, au sortir de Nyalla, sur la bretelle Saint Thomas avant de rejoindre le carrefour de la Cité des Palmiers qui déverse son trafic sur Makèpè via l’hôpital général.
Longtemps annoncés, les travaux de bitumage de cette voie viennent réveiller une population qui n’y croyait plus. Evelyne Bolanga, native de Japoma voisin, dit pouvoir rééquiper son atelier de couture : « Beaucoup de gens qui ont dû abandonner leurs lots vont assurément revenir terminer les constructions. Je dois donc me prémunir en conséquence », espère-t-elle.
Benjamin LISSOM LISSOM
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