
La motivation de l'effort à l'école ayant toujours été l'espoir d'une vie meilleure par l'accès à un emploi, on se demande, devant la catastrophe du chômage généralisé des jeunes diplômés, ce qui peut servir d'aiguillon à la jeunesse scolaire d'aujourd'hui. Qui croit encore au système d'éducation et de formation en place dans notre pays ? A vrai dire, très peu de gens, même pas les personnes qui sont chargées de le concevoir et de le diriger. D'où cet étonnement mâtiné de commisération lorsque vous annoncerez à quelqu'un qu'un de vos enfants ou proches entame ses études supérieures au Cameroun.
Au fond, qu'est-ce qui manquerait donc tant à notre école ? Il nous semble qu'en plus des problèmes de tables bancs et de salles de classe, problèmes infrastructurels de base, il manque à notre école aujourd'hui, un supplément d'âme. C'est une âme qui a été perdue dans l'effritement du crédit accordé à ceux qui savent et qui enseignent, dans notre société. C'est une âme qui s'est dissipée au moment de la dévalorisation et de la dévaluation générale des métiers du savoir dans notre pays.
L'immense paradoxe de cette situation, c'est le fait que notre pays reste un immense territoire en friches, qui aurait besoin des bras et des cerveaux de tous ses fils, pour se (re)construire. La solution de l'extérieur, telle qu'envisagée par tous, sauf ceux qui n'en n'ont pas les moyens, reste à ce jour un leurre. Parce que, malgré la mondialisation triomphante, chaque pays conçoit d'abord son école pour ses enfants, sa société et ses besoins.
Il est sans doute temps qu'on pense à faire simple, là où on cherche à faire compliqué : installer chez nous, ce dont nous rêvons pour nos enfants ailleurs.
LE JOUR
Au fond, qu'est-ce qui manquerait donc tant à notre école ? Il nous semble qu'en plus des problèmes de tables bancs et de salles de classe, problèmes infrastructurels de base, il manque à notre école aujourd'hui, un supplément d'âme. C'est une âme qui a été perdue dans l'effritement du crédit accordé à ceux qui savent et qui enseignent, dans notre société. C'est une âme qui s'est dissipée au moment de la dévalorisation et de la dévaluation générale des métiers du savoir dans notre pays.
L'immense paradoxe de cette situation, c'est le fait que notre pays reste un immense territoire en friches, qui aurait besoin des bras et des cerveaux de tous ses fils, pour se (re)construire. La solution de l'extérieur, telle qu'envisagée par tous, sauf ceux qui n'en n'ont pas les moyens, reste à ce jour un leurre. Parce que, malgré la mondialisation triomphante, chaque pays conçoit d'abord son école pour ses enfants, sa société et ses besoins.
Il est sans doute temps qu'on pense à faire simple, là où on cherche à faire compliqué : installer chez nous, ce dont nous rêvons pour nos enfants ailleurs.
LE JOUR