Queen Etémé entre en scène

L’ex-choriste de Manu Dibango effectue une série de spectacles dans les cabarets depuis hier, avec des vedettes locales.
Alain TCHAKOUNTE



Rachel Tchoungui, Krotal, Anne-Marie Ndzié. Voilà le plateau qu’a choisi l’auteur de l’album « Soki » (2003) pour meubler la résidence de chanson qu’elle organise depuis hier au cabaret Lysa et Christopher, au quartier Tsinga à Yaoundé. Pendant trois jours, celle qu’on a vue récemment aux côtés de Manu Dibango lors de l’hommage rendu au saxophoniste par la nation, veut se rapprocher du public camerounais, dans des espaces où la proximité n’est pas une vue de l’esprit. « C’est pour que ceux qui me voient à la télé, ou de loin, puissent communier avec moi. J’offre une culture qui doit être démocratisée », explique l’énergique chanteuse qui aura passé plus d’une quinzaine d’années hors du pays. « Le cabaret, parce que je suis une artiste de studio. Ce n’est pas l’endroit qui compte, c’est ce qu’on chante », ajoute-t-elle.

Hier soir, en principe, Rachel Tchoungui a poussé la chansonnette, avec les bons soins de Queen Etémé. Avec comme volonté de l’organisation, de faire découvrir aux jeunes ces générations d’artistes qui ont compté. Ce jour dès 20h ce sera le tour de l’icône du rap camerounais Krotal. Et demain, la « totale » avec Anne Marie Ndzié, quelques chansons de Queen Etémé en bonus. « Je veux que les jeunes comprennent le cheminement d’un artiste. Nous voulons vendre notre différence », ajoute-t-elle.

Et sa différence, Queen Etémé veut l’afficher. Spontanément. Activement. De l’action, justement, cela passera par le Festival des Nuits atypiques du Cameroun, dont la première édition pourrait avoir lieu l’année prochaine. Basé sur le modèle hexagonal. C’est sa façon à elle de réaliser son rêve pour le Cameroun, son rêve de voir enfin les énormes potentialités artistiques du pays reconnues. « Avec le Fesnac, il s’agira de créer un pont entre les jeunes des campagnes et de la ville. Ce sera dans un cadre qui revalorise les matériaux locaux, un retour aux sources. On évoquera aussi les sujets tabous », explique-t-elle. Il est question de redonner leur place aux artistes, « chanter pour ceux qui les respectent ». Vaste programme, n’est-ce pas ?


mboasawa

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