Plaidoyer pour la santé sexuelle

Lutte contre le Vih-sida

La société civile plaide pour son intégration dans les politiques et programmes de santé publique de lutte contre le Sida au Cameroun.

Le Sida se transmet par les rapports sexuels, mais, curieusement, les politiques et programmes de santé publique au Cameroun en matière de Vih/Sida ignorent la santé sexuelle et reproductive. Alors que, comme pour Femmes-santé-développement (Fesade), « la majorité des infections au Vih sont transmises sexuellement et sont associées à la grossesse, à l’accouchement ou à l’allaitement. Ces interactions entre la santé sexuelle et reproductive et le Vih/Sida sont aujourd’hui largement reconnues ».
Dans l’objectif d’imprégner les membres de la société civile faisant partie de la Commission mixte de suivi des programmes du Fonds mondial de lutte contre le Sida, la tuberculose et le paludisme au Cameroun, Fesade a organisé, le 12 septembre dernier à Yaoundé, un atelier pour l’intégration de la santé sexuelle et reproductive et le Vih/Sida dans les politiques et programmes de santé publique au Cameroun. Ceci pour arrimer la Commission mixte du Cameroun aux exigences du Fonds mondial.
Selon le plaidoyer du Fesade, l’intégration de la santé sexuelle et reproductive « apparaît comme une stratégie susceptible de contrôler l’épidémie et de réduire la mortalité et la morbidité auprès des groupes vulnérables que sont : les femmes, les jeunes filles, les groupes de jeunes de la tranche 15-29 ans et les autres groupes à risques ». La santé fait partie des Objectifs du millenaire pour le développement (Omd). Le Cameroun ne pourra atteindre les Omd qu’en garantissant un accès aux services de santé sexuelle et reproductive pour une réponse efficace au Vih/Sida. Pour Fesade, cette approche « au Cameroun présente de nombreux avantages comparatifs au bénéfice de la santé publique. Elle devrait ainsi permettre une approche plus globale de la santé axée sur les besoins des individus et des communautés ». Cela contribuerait à améliorer l’accès aux services de Vih/Sida et de la santé sexuelle, à réduire la discrimination et la stigmatisation relative à la pandémie, à améliorer l’offre et la qualité des soins, tout en constituant une double protection tant contre les grossesses non désirées que contre les infections sexuellement transmissibles (Ist).
Les participants à cet atelier de plaidoyer étaient les membres de la société civile faisant partie de la Commission mixte de suivi des programmes du Fonds mondial au Cameroun, les points focaux du Fesade dans les ministères des Enseignements secondaires, de la Jeunesse et de la Promotion de la femme et de la famille. Le Fesade a bénéficié de la facilitation de la Camnafaw et a travaillé en collaboration avec Global aids alliance et l’Association contre les violences faites aux femmes.
 

Par C.L.

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