Développement :
La mairie de cette localité a demandé des éclairages lors du 2ème atelier de la stratégie de développement de Douala.
Aristide Ekambi (Stagiaire)
Le deuxième atelier de travail en vue d'enrichir le diagnostic établi dans le cadre de la stratégie de développement de la ville de Douala et de son aire métropolitaine s'est tenu hier, jeudi 11 décembre, au cercle municipal de Bonanjo, en présence de Fritz Ntonè Ntonè, délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Douala, du représentant du Premier ministre, des experts des l'Agence française de développement (Afd), des représentants de l'Union européenne et de la Banque mondiale. Lancé en mai dernier, le premier atelier a permis le lancement de l'étude. Le deuxième devra quant à lui permettre de finaliser la phase diagnostic du projet.
Au cours de cette séance de travail, trois ateliers ont été formés. Le premier, en rapport avec l'économie informelle et la pauvreté des ménages, le second est centré sur les services urbains et les infrastructures, et enfin le troisième sur l'économie formelle et sa compétitivité. "Un diagnostic permet de connaître les différents points forts et les points faibles d'un programme, afin d'opérer les choix appropriés", a indiqué Jacques Barbier, représentant de l'Union européenne. " Quatre points sont contrôlables, malgré les limites présentes, les entrées et sorties de la ville à l'aéroport, et le port de Douala, limité par la géographie et le chenal, ce qui empêche de recevoir de grands bateaux", poursuit-il.
Les services urbains semblent établir un diagnostic optimiste. "Des points noirs subsistent, la voirie urbaine à 350 km de voies revêtues, et 2100km de voies désertes et très médiocre", souligne Jean Granjux de l'Agence française de développement. "Sur le plan de l'assainissement, 2% des habitats collectent les eaux usées, 55%de fosses séchés, 15% du rejet des eaux usées vont le milieu naturel", poursuit Jean Granjux. Ce diagnostic n'a pas manqué de susciter quelques inquiétudes, dans la mesure où certains acteurs se sont sentis à l'écart. Le problème de la création d'un dépôtoire d'ordures à 25 km de la ville de Douala, près de Yabassi, a été soulevé. " A-t-on étudié le site au préalable? L'a t-on envisagé", s'est interrogé le représentant de la mairie de Yabassi.
" Que prévoit-t-on pour l'amélioration des infrastructures sportives dans la ville? Pour ce qui concerne les marchés, à quand la construction des petits marchés pour décongestionner les carrefours de la ville?", demande Oscar Kong du marché Sandaga.
En rappel, la première phase du diagnostic achevée, il va s'agir pour les différents acteurs de la société civile de dresser un diagnostic à partir duquel sera identifié un certain nombre d'enjeux majeurs à affronter par une stratégie concertée des acteurs publics, pour améliorer les conditions urbaines, en faveur de l'économie de la ville, de ses habitants avec un accent particulier sur les plus fragiles. Dans ce diagnostic, le secteur informel occupe près de 450 000 à 550.000 emplois. " Il est faut donc l'améliorer, diminuer ses nuisances et le réhabiliter", précise Jacques Barbier.
mboasawa
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