Le ministre de la Fonction publique dédramatise la disparition de près de 8000 temporaires des effectifs. Eu égard au déficit en personnel observé au sein de la Fonction publique camerounaise, la fin de la collaboration avec près de 8000 temporaires le 31décembre dernier, ainsi que l'a instruit le Premier ministre, ne portera-t-elle pas un grand coup au fonctionnement de l'administration publique camerounaise ? A cette question, le ministre Bondé répond par la négative. Avec une assurance qui peut étonner les habitués des administrations camerounaises, où les temporaires sont, depuis plus de 10 ans, devenus la principale force de travail.
"Il n'est pas question de paralyser l'administration, mais de l'assainir. Si vous avez bien lu la circulaire du Premier ministre, vous constaterez que les administrations ont certes le devoir de libérer au 31 décembre les temporaires qui n'ont pas été éligibles à la contractualisation, et d'arrêter ce type de recrutement ; mais les ministres conservent la possibilité de recruter des agents de l'Etat dans une opération bien contrôlée pour qu'on ne retombe plus dans les dérives du passé", affirme Emmanuel Bondé. Lequel souhaite qu'avec cette opération de contractualisation qui devrait être achevée au premier trimestre 2009, l'appellation "temporaire" au sein de la Fonction publique camerounaise épouse véritablement sa signification dans le droit du travail.
C'est-à-dire "quelqu'un qui est recruté pour un travail précis, pour un délai bien précis, et pour remplacer une personne bien identifiée", explique le ministre de la Fonction publique, qui lève, par ailleurs, le voile sur la situation des temporaires en service à la présidence de la République et dans les services du Premier ministre, dont l'opération de contractualisation était entourée d'un gros mystère jusqu'ici. "Je sais que beaucoup de personnes se sont interrogées sur la non publication des effectifs de la Présidence et des services du Pm. Il n' y avait rien d'obscur la dedans. Ces agents temporaires relèvent des administrations très délicates. Nous n'avions pas besoin de faire du bruit autour", soutien Emmanuel Bondé.
Le Minfopra révèle cependant que 1310 agents temporaires ont été recensés dans ces deux administrations, dont 1174 à la présidence de la République et 136 dans les services du Premier ministre. Précision du Minfopra : Ces agents sont contractualisés sur la base des mêmes critères que leurs collègues des autres administrations moins…"délicates".
B. R. M.
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