Un arrêt de travail illimité a été lancé depuis mercredi dernier, 28 janvier, à l'agence de Douala. "Matgenie, problème financier ou d'hommes ?". Tel est la grande inquiétude qui taraude l'esprit des employés de cette société spécialisée dans l'acquisition, la maintenance et la location des matériels de génie civil. Depuis mercredi dernier, 28 janvier, les employés de Matgenie ont marqué un arrêt de travail pour manifester leur ras-le-bol. La grève illimitée commencée mercredi soir s'est poursuivie hier Jeudi, 29 janvier 2009 à Ndokotti. A la principale revendication qui est le paiement de neuf mois d'arriérés de salaire, viennent s'ajouter "la reconstitution de la carrière du personnel qui veut que nous pouvons obtenir des échelons après 3 ou 4 années de travail, le paiement des droits des retraités et le recrutement des temporaires dont certains accumulent 4 ans de travail", explique Félicien Mekodo, délégué du personnel. Afin d'assurer la continuité du service, un service minimum a été mis sur pied et se charge uniquement de recevoir les clients et d'encaisser les recettes de clients venus louer les matériels de travail.
"Des mesures ont été prises depuis le mois de septembre dernier parce que nous ne voulions pas que nos enfants restent à la maison. Nous avons entrepris des démarches auprès du ministre des Travaux publics et du directeur général de Matgénie. En retour, nous n'avons reçu que des promesses jusqu'ici non tenues", se plaint Monique Ahanda. Le chef d'agence reconnaît que "les pouvoirs publics ont promis d'acheter du matériel neuf. Bien plus, un mécanisme a été mis en place pour le déblocage de la somme d'un milliard 200 millions de Fcfa pour la réparation de tous les matériels défectueux car sur 68 matériels que nous possédons, seulement trois sont opérationnels", se désole Tachedjou avant de s'interroger : "Comment payer normalement les salaires avec tous ces manquements ?".Cette situation n'arrange pas les employés qui pensent que cette grève relève d'un manque de volonté car : "un bulle se loue à 400. 000 Fcfa la journée et il faut 700 000 Fcfa pour la réparation. Aussi, nous faisons face à un problème d'eau et d'électricité. La somme de 2 millions francs Cfa a été débloquée depuis le 04 novembre pour résoudre le problème d'électricité, ce qui n'est pas encore fait à ce jour", regrettent les délégués.
Blaise Djouokep (Stagiaire)
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