Douala : Le directeur financier du Chantier naval gardé à vue à la Pj

Soupçonné d’avoir signé des chèques litigieux d’un montant de 120 millions, Simon Ngwang Bayihe va être présenté au parquet ce matin.

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Le directeur financier du Chantier naval et industriel du Cameroun (Cnic), Simon Ngwang Bayihe n’est pas retourné à son bureau situé près des berges du fleuve Wouri, depuis qu’il a déferré à une convocation du chef de la division régionale de la Police judiciaire du Littoral, lundi dernier. Ce haut cadre du Cnic n’a pas été aperçu à son domicile depuis cette date. De source policière, Simon Ngwang Bayihe est gardé à vue à la Drpj à Bonanjo depuis lundi soir. Cette information a du reste été confirmée par le chef Pj Littoral, le commissaire principal Vincent Minkoa Nga qui n’a pas souhaité s’étendre davantage sur cette affaire. Un inspecteur de police rencontré à la main courante de la cellule, a en outre indiqué que le gardé à vue ne souhaite pas recevoir de la visite autre que celle de ses proches. Notre source a par ailleurs confié que Simon Ngwang Bayihe a passé ses deux premières nuits au «hilton », l’espace Vip de la cellule dont le luxe se limite à un petit bout de matelas.
Le Jour a appris auprès de l’enquête en cours que Simon Ngwang Bayihe va être présenté au procureur de la République ce matin, autour de 10 heures. L’on en sait un peu plus sur les dessous des ennuis judiciaires du directeur financier du Cnic. Simon Ngwang Bayihe est soupçonné d’avoir signé des chèques ayant servi au règlement des marchés fictifs imputés à l’ancien directeur général, Zacchaeus Forjindam, renvoyé devant le Tribunal de grande instance du Wouri. «Les chèques signés par Simon Ngwang Bayihe sont d’un montant cumulé de 120 millions de francs Cfa. Mais le montant total des chèques visés est de 200.000 millions. Les autres chèques de 80 millions ont été signés par des accusés qui sont en fuite aujourd’hui», à en croire l’un des enquêteurs.
Dans la foulée de cette affaire, le chef du département comptabilité du Cnic, M Ndoumbè s’est tiré sain et sauf ; l’enquête n’ayant rien retenu contre lui. « M. Ndoumbè n’a signé aucun des chèques incriminés. C’est pour cela qu’il est reparti tranquillement chez lui », a expliqué l’un des policiers proches de l’enquête. Egalement, a-t-on appris, d’autres personnes dont l’identité n’a pas été révélée, ont été entendues dans le cadre de cette affaire, comme témoins. Ce matin donc, le dossier de l’enquête policière va être transmis au parquet. Libre au procureur de la République, de décider si oui ou non Simon Ngwang Bayihe devra répondre devant un juge d’instruction.

 

La nouvelle affaire cnic

Les ennuis judiciaires du directeur financier du Chantier naval viennent en complément du procès Forjindam en cours. 

Ce matin, si tout se passe bien, Simon Ngwang Bayihe va être présenté au procureur de la République. Pour répondre des faits de complicité de détournement des deniers publics. Il lui est en effet reproché d’avoir indument signé des chèques d’une valeur de 120 millions de francs Cfa. Lesdits chèques sont remis en cause, au motif qu’ils ont en réalité servi au règlement des marchés fictifs. C’est ce qui fait dire à une source proche de l’affaire, que la procédure actuelle vient juste se greffer à celle déclenchée contre l’ancien Dg du Chantier naval, Zacchaeus Forjindam. D’ailleurs, l’ex patron du Cnic a été convoqué dans le cadre de cette nouvelle affaire, par les fins limiers de la police judiciaire. « M. Forjindam n’a pas déféré à sa convocation alors que son mandat d’extraction de la prison centrale de New-Bell a été signé par le procureur de la République ».
Vu du Chantier naval et industriel du Cameroun, la détention du directeur financier résulte d’une guerre de chefs, avec l’actuel Dg, Antoine Bikoro Alo’o. En toile de fond, dans cette affaire, se trouve une guerre que se livrent les clans des nostalgiques de l’ère Forjindam et des inconditionnels de la nouvelle dispensation au Cnic. Les batailles en question sont perceptibles au sein et en dehors de l’entreprise. Depuis l’incarcération de Simon Ngwang Bayihe, ses partisans se sont mobilisés, alertant l’opinion sur « une chasse aux sorcières organisée par Antoine Bikoro Alo’o. Les partisans de ce dernier, se félicitent plutôt de la poursuite de la campagne d’assainissement des mœurs au Cnic.


Denis Nkwebo

mboasawa

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