« Ouf quel spectacle ! Nous avons eu droit à une Lady B complètement métamorphosée qui a ambiancé le public. C’était merveilleux. Elle a de l’avenir ». Adeline Bèze, élève dans un établissement d’enseignement secondaire n’en revient pas. Elle n’a pas tenu à rater une seule seconde de la soirée. Elle vient de vivre un spectacle époustouflant. Hugues Kaljob informaticien dans une micro finance est plus qu’émerveillé par ce qu’il vient de vivre. Les mots lui manquent pour exprimer sa satisfaction après ce spectacle grandeur nature qu’a donné Lady B. «Cette dame est formidable. Franchement pour une star, c’en est une. Je pense qu’elle doit poursuivre dans la même lancée. Je l’encourage» lance-t-il avant de solliciter de la jeune rappeuse un autographe. En quelques heures seulement, Lady B a fait étalage de l’immensité de son talent au cours d’un spectacle qui, « pour la première fois, a commencé à temps».
C’est dans une salle de spectacle archi comble du Centre culturel français Blaise Cendrars de Douala que celle dont les mélomanes affublent depuis quelque temps du qualificatif de « la reine du hip hop africain » a donné le show. Des jeunes plus nombreux que les adultes n’ont pas vu passer le temps ce jeudi. De 18 heures 30 à presque 20 heures, ils ont eu droit à un « concert de haute facture ». A l’occasion de la présentation officielle au public de Douala de son nouvel album baptisé Another part of mine, Lady B n’a pas fait dans la dentelle. Lorsqu’elle monte sur scène, le public exulte de joie et les youyous affluent de partout. « La lady » lance-t-on comme pour saluer « la go ». A l’occasion de cette soirée de lancement, de son nouvel opus à forte coloration Slam, Lady B qui apparemment semblait avoir pris quelques kilos de plus et qui vient d’ailleurs d’obtenir le prix du meilleur vidéogramme lors de la dernière édition de Canal2Or. En compagnie de deux « danseurs professionnels », l’auteur de Je veux win, je ne veux pas loss passe en revue quelques titres de son troisième album que les mélomanes ont apprécié à sa juste valeur.
Carrière solo
Alliant gestuelle et rythme, Lady B a également dévoilé une nouvelle facette d’elle. De temps en temps, des standings ovations viennent en rajouter à la forte chaleur produite par la qualité sonore des titres chantés. Sans transition, la rappeuse passe d’une chanson à une autre. En chœur, le public chante à l’unisson avait elle. It’s just another part of me et amoudjé, titres fétiches de sa nouvelle galette musicale sont fredonnés par des jeunes qui en redemandent. « Bissez bissez…bissez » crier-t-on à tue tête. La salle s’électrise. Mais l’artiste va mettre malheureusement un terme à un show qui aura comblé les attentes. « Je pense que le public a aimé. J’ai voulu partager ces instants de chaleur avec ces jeunes qui m’ont toujours soutenu. Je leur dit merci » lance-t-elle à l’endroit de ce public qui aurait bien voulu continuer à voir chanter leur idole.
Révélation du festival Hip hop Gabao de Libreville en 2006, Lady B commence sa carrière en tant que danseuse dans le groupe les Zangaléwa puis chanteuse de cabaret. Par la suite elle entame une carrière solo de hip-hop et sort son premier album « Ma colère ». Elle deviendra la star du PMUC avec la chanson Je veux win, je ne veux pas loss Son nouvel album «La fille Beti », sorti en fin 2008, marque son retour dans les bacs et sur la scène pour le grand bonheur des fans de hip hop. Après «ma colère » et « la fille Béti », Lady B nous a déballé, jeudi 3 juin dernier du coté du Centre culturel français de Douala toute l’étendue de son immense talent de danseuse. Avec ce troisième album qui s’intitule «another part of me », une étape de sa « riche et longue carrière » vient d’être amorcée.
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