Les noces de diamant de la chorale Bassa-Bakoko ont été célébrées avec faste. L’occasion était donnée aux 300 membres que compte le chœur, de recentrer les objectifs du groupe et d’honorer la mémoire de leurs pères fondateurs. Le concert de musique religieuse offert vendredi, 13 novembre dernier au temple de l’Eglise évangélique du Cameroun de Ndogbong, sonnait le glas d’une semaine d’intenses activités festives. Durant ce spectacle de musique classique, les voix d’hommes s’élevaient en chants pour communier avec un public venu nombreux. Le chef d’orchestre chargé de la création artistique et de l’animation de la Cameroon Radio Television (Crtv) s’est invité à la fête, pour dit-il, «communier avec ses pères». Car, rajoute Ngoye Jeca, «si je suis musicien aujourd’hui, c’est parce que je suis passé par ce chœur. Je lui suis donc redevable. Et ma présence à ce concert témoigne de ma reconnaissance». Le jour suivant le concert, soit samedi 14 novembre, les membres de la chorales bassa Bakoko ont convergé vers le club Aes-Sonel à Ndokoti pour lever le coude. Bien avant la clôture des festivités du chœur septuagénaire, ses membres avaient suivi un programme des plus étoffé.
Le samedi 07 novembre dernier, les choristes se sont recueillis sur la sépulture du regretté Isaac Ebouéa, celui qui, en 1939, posa les jalons d’une chorale essentiellement composée d’hommes. Tous, natifs des cantons Bassa et Bakoko. 70 ans après, la nouvelle génération marque un temps d’arrêt, sillonnant tour à tour les tombes des choristes disparus. La descente sur les tombes des choristes défunts, précédait une réflexion sur le thème «l’évangélisation par le chant choral». En effet, quelques membres du clergé et maîtres de chœur se sont retrouvés mercredi, 11 novembre dernier, autour d’une table-ronde pour édifier le public, notamment les choristes, sur la mission évangélisatrice du chant choral. Car, pense le révérend pasteur Priso Moungole, par ailleurs vice-président de l’Eec, «le chant a cette faculté mystique de toucher l’esprit et de transformer l’âme». De quoi inciter les chorales et leurs différentes composantes, «à outrepasser les querelles intestines et les intérêts égoïstes». Sur le sillage des festivités du 70ème anniversaire, la chorale Bassa-Bakoko présentait jeudi, 12 novembre, son premier album. La dédicace s’est déroulée au temple Ksb de Ndokoti.
Monique Ngo Mayag
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