Pascal-Baylon Owona : Le pape sera chez lui au Cameroun


Le président délégué du conseil pastoral diocésain de Yaoundé fait sa lecture de la visite papale.

En tant que membre de la commission accueil, hébergement du séjour du Saint-Père au Cameroun. A quoi vous occupez-vous ?
Nous sommes chargés d'accueillir nos hôtes intérieurs dans le cadre du diocèse de Yaoundé et nos hôtes étrangers. Sur le plan intérieur, nos avons 24 diocèses au Cameroun. Les autres diocèses viennent à Yaoundé en tant que pèlerins. Ainsi, une trentaine de délégués viennent des autres diocèses. Et nous devons les héberger dans les structures hôtelières ou celles de l'Eglise. Par contre, pour les hôtes étrangers, nous nous chargeons de leur accueil au point de contact qu'est l'aéroport.

Quand avez-vous commencé ce travail et à quel moment avez-vous connu le pic des arrivées ?
Nous travaillons d'arrache pied depuis décembre dernier. Au fur et à mesure qu'approchait l'événement, nous avons fini par adopter des réunions hebdomadaires. Cette préparation a été méthodique. On peut être débordé car, il y a des décisions que nous attendions depuis un ou deux mois. Nous sommes en train de faire les derniers réglages. En fait, nous ne sommes pas débordés.

Quelle est votre expérience des deux premières visites papales au Cameroun ?
J'ai eu la chance d'être présent dans l'organisation des précédents séjours du pape au Cameroun en 1985 et en 1995. Notamment dans la commission d'accueil et hébergement.

Quelles sont vos espérances pour la venue du pape au Cameroun ?
On attend toujours beaucoup d'un responsable de ce niveau. C'est notre chef. Celui de l'Eglise catholique romaine, celui d'un guide spirituel. En 1985, les fidèles catholiques ont exprimé des desiderata qui ont été pris en compte. L'université catholique qui est implantée à Yaoundé, en plein cœur de l'Afrique a été une demande expresse des laïcs et des hommes d'Eglise. Les laïcs qui ont contribué à l'implantation de cette université, ont aussi tout fait pour solliciter du Saint-Père la préparation des fidèles laïcs aux choses qui regardent Dieu à travers une formation théologique. Laquelle formation est effective depuis deux ans. Il faut relever que nous n'avons pas encore de structures de diacres en Afrique. Un cri a été lancé pour qu'on puisse associer les diacres laïcs et non ceux qui aspirent à devenir prêtres. En Europe aujourd'hui, les vocations sacerdotales diminuent.

Quelle lecture faites-vous de la visite du pape au Cameroun ?
En excluant les raisons sentimentales, je puis dire que ce point de chute n'est pas un hasard. Au plan pastoral, c'est une visite qui intéresse toute l'Afrique et le cadre compte beaucoup. Le Cameroun est un pays de paix qui compte beaucoup de chrétiens catholiques. Il est stable qui comporte deux sensibilités essentielles : les francophones et les anglophones. Avant que le Cameroun ne soit divisé, il a été colonisé par l'Allemagne. Et le pape est un Allemand. Le pape va se sentir chez lui ici car il y a encore des vestiges allemands. C'est aussi grâce aux Allemands que nous avons été élevés à la foi chrétienne. Avec sa visite au Cameroun, bien de problèmes peuvent être abordés et résolus.

Propos recueillis par Justin Blaise Akono


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