Le Conseil camerounais visite la Smc

Médias :

Pierre Essama Essomba, le président de cet organe d'autorégulation, a rencontré hier les journalistes de South media corporation.
Lindovi Ndjio (Stagiaire)

Ce n'était pas le point principal à l'ordre du jour (du moins officiellement) de la courte visite que Pierre Essama Essomba a rendue hier en mi journée, au siège de la South media corporation (Smc), entreprise éditrice du quotidien Mutations, des hebdomadaires Situations et Ndamba, et du mensuel Les cahiers de Mutations. Mais le bilan de l'homme à la tête du Conseil camerounais des médias (Ccm) s'y est très vite imposé. Au point de constituer l'essentiel de "l'échange" annoncé par l'hôte arrivé en compagnie du secrétaire permanent du Ccm. Le président du Ccm s'est retrouvé dans une conférence de presse avec dans le rôle du modérateur Alain Blaise Batongue, le Directeur de publication (Dp) du quotidien Mutations.

Dans on propos liminaire, Pierre Essama Essomba a dit vouloir davantage " écouter les confrères pour rendre compte au Conseil ". Mais en prévision du mandat qu'il devrait " bientôt remettre en jeu ", Essama Essomba ne pouvait manquer de rappeler comment il a géré les trois premières années d'existence du Ccm. Entre autres réalisations, la médiation " pour éviter que certains journalistes ne soient traduits en justice pour leurs écrits", la contribution à la résolution de la triste Affaire Mutations. En plus, "le Ccm a demandé des éclaircissements auprès de la Crtv pour en savoir davantage sur la répartition du temps d'antenne en fonction des langues", sans oublier la sensibilisation de certains journalistes sur leur responsabilité.
Un exposé qui a suscité diverses questions. Interpellé sur le silence suspect du Ccm à la suite de la publication par Cameroon Tribune de l'Appel des élites du Mfoundi au lendemain des émeutes de février dernier, embarrassé, Pierre Essama Essomba a semblé minimisé la responsabilité du quotidien gouvernemental " sur la publication d'un document comme celui-là qui vient du Comité central du Rdpc ". Avant de fustiger le non respect de l'éthique et de la déontologie dans les médias camerounais.

Dérives
Relancé par Emmanuel Gustave Samnick sur les nombreuses dérives de la presse, dont les dernières en date sont tous ces procès des ex-ministres arrêtés qui sont instruits par certains les tabloïds, le président du Ccm affirme que "le presse à gage existe n'est pas le propre du Cameroun ". Dans le cadre de ses missions, le Ccm a saisi la Cour suprême et le ministère de l'Administration territoriale sur la question. Insuffisant pour le Dp de Mutations qui décèle en les réponses de Pierre Essama Essomba des signes de découragements face aux difficultés. Pierre Essama Essomba trouve plutôt que " la démarche est compliquée ".
Il en ressort que l'un des péchés de l'équipe actuelle du Ccm est la communication. Interrogé par Félix Ebole Bola sur la publication annuelle d'un bulletin du Ccm sur l'état de la presse au Cameroun comme prévu au lancement de cet organe, le président a estimé que " la priorité est d'asseoir la crédibilité du Ccm ; et puis il faut un personnel et des moyens financiers pour cela". Sur le champ, Alain Blaise Batongue a promis la contribution de la Smc le moment venu, pourvu qu'il y ait un gage de succès. En constatant que "chacun a une petite idée de ce que doit faire le Ccm", il invite alors les journalistes à lui faire part régulièrement de leurs avis sur la gestion de " la structure qui est la vôtre ". Car peut-être que ça aiderait à " réveiller le Conseil ".

mboasawa

3713 Blog des postes

commentaires