Le quartier s’appelle Les charbonnages. Une espèce de cité pour personnes aisées où on n’entend pas beaucoup de bruit.
J. R. N.

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Il y a là, surtout, la belle école conventionnée, qui sert de repère au visiteur. Mais aussi, parmi les habitants du coin, Pierre Claver Akendengué, véritable mémoire de la musique gabonaise qui d’ailleurs la veille a été primé pour l’ensemble de son œuvre au cours de la première édition du Balafon Gabon Music Awards.
Pourtant, chose curieuse, dans le quartier, pas grand monde n'est au courant. On cherche en vain de un habitant qui puisse nous diriger chez l'illustre voisin. "Beaucoup de gens ne savent pas qu'il habite ce quartier. Il n'y a que les anciens comme nous qui le savons. Il est très discret", nous déclare finalement un voisin qui nous conduit finalement chez Pierre Claver Akendengué.

Villa 520. La maison a l'air déserte. Il n'y a pas de sonnerie, encore moins âme qui vive. Trois voitures sont garées dans la cour. Les coups frappés à la porte ne permettront pas de changer le tableau. On ne vera pas le maître des lieux, Pierre Claver Akendengué, qui, la veille avait donné avec beaucoup de disponibilité le plan de son domicile à Libreville. Il faudra donc repartir sur ce souvenir de la veille, où dans une salle du Palais des conférences, des personnes ravies accouraient pour faire une photo à côté de l'artiste qui tenait encore fièrement, quelques minutes après la fin de la cérémonies son trophée obtenu pour l'ensemble de son oeuvre. Un balafon. "une passerelle entre l'université de nos forêts et la vie citadine", a déclaré l'élu. Avant de poursuivre : "Un pays qui perd sa langue perd sa culture, un pays qui perd sa culture perd son identité, un pays qui perd son identité pard ses populations". Une leçon de poids, donnée par un artiste de poids à la jeune génération d'artistes gabonais que le ministère de la Culture, des Arts et de l'Education populaire, la Fondation Albertine Amissa Bongo et Iris Com avaient choisi de célébrer. Cela vaut bien un balafon...